750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

GOÛT DES MOTS, ENCRE DES SAVEURS

28 novembre 2013

Les agrumes

La bouille pulpeuse d’un pamplemousse
Qui ensoleille la corbeille ouvre son épiderme
Et délivre ses charmes odorants

Un cortège de kumquats en quête d’affection
Squatte dans le sillage d’oranges protectrices
Aux rondeurs vertueuses

Je zeste une note en sol majeur
Sur la partition du goût et des saveurs
Je zeste le temps la terre
Je piste le goût je porte à la chair
La lumière d’un agrume

L’écume d’un sud
Filtre sous la pelure dans le ressac du goût
C’est une aube aux allures colorées
Qui dissèque chaque grain chaque pépin de sable
Elle plaît sans débauche et pose sur la table
Sa gamme de notes juste acides juste soleil

Je zeste encore un peu de ces jours
Qui lestent ma mémoire du poids plume
D’une crème citronnée sans atours
Juste une histoire monochrome
Mitonnée avec soin

 

[Texte écrit en novembre 2013]

Publicité
Publicité
28 novembre 2013

Le stylo dans le plat

Des billets sur l'actualité, un coup de gueule ou un regard personnel sur un sujet qui me tient à coeur. L'alimentation est un sujet de passion et de raison. De multiples enjeux, individuels ou collectifs, y sont attachés et le regard que nous lui portons ne peut être impartial.

25 novembre 2013

Variations culinaires 1

Un petit échantillon de nos réalisations culinaires, à déguster ou en décorum ! 

DSC07282

DSC07990

DSC07913

DSC09039

DSC09072

25 novembre 2013

L'imaginaire au service des aliments !

Le collage, une pratique dans la construction de l'image qui permet bien des surprises... [à découvrir dans la rubrique "Imaginaire alimentaire"]

SAVEURS SACREES

 

 

25 novembre 2013

DE MIEL ET D'OR

DE MIEL ET D'OR

OEUF-FUSION

SAVEURS SACREES

ESPRIT BISTRO

LA SPIRALE DES GOURMETS

Publicité
Publicité
25 novembre 2013

La saison

LA SAISON - poème image

25 novembre 2013

Les Nouvelles

J’ai bu ma tasse et lu au bord
Deux ou trois titres en politique,
Tourné la page, laissé la une
Et puis l’Afrique en toile de fond.
Toutes ces nouvelles à l’encre fraîche
Me donnent envie d’ôter les mots,
De les couvrir de café froid,
En fait moins sombre et bien plus chaud.

J’ai dû en lire dans tous ces maux,
Comme un lecteur automatique
Des faits divers au fil de l’eau,
Des filets d’air et puis du vent.
Toutes ces brèves ouvrent des brèches
Me portent un coup quand je m’endors
Mais j’offre une trêve au fond du rêve,
En fait moins sombre et bien plus chaud.

J’ai des nouvelles et des infos
Comme jamais je n’en aurais cru
J’ai vu sourire rien qu’une mère
Qui a porté l’enfant en paix,
Pacifié l’aube et le désert
Fait refleurir au pied des murs
Un cri de joie, un cœur pansé
En fait moins sombre et bien plus chaud.

Je sais que vit Sarajevo.
Des miettes d’amour ont donné faim.
Et puis en Mésopotamie,
Il y aura toujours de l’encre
Car sous les sables, ces livres sacrés
N’ont pas tout dit, ni révélé
Comme un appel au fond des hommes
En fait moins sombre et bien plus chaud.

J’ai bu ma tasse et sur ma peau,
Une goutte noire, encore un mot,
J’ai vu l’oiseau et l’olivier
Bien plus qu’une ombre et bien plus haut.

 

[Texte écrit en décembre 2006]

 

 

 

25 novembre 2013

La pomme

Au coin d’une table une pomme tourmentée
Rougit un peu, irise son sommet, se pare.
On la devine sortie d’un conte, détournée,
Par un sort, une magie, ou quelque mot rare.

Tel un encas, un dessert, crue ou compotée
Pomme d’amour mise en bouche, croquée sans égard
Qui verse au fond des gosiers son jus suret,
Sa sève sucrée qui cingle en nos joues, sans fard.

Une pomme en reine qui pose, vit esseulée,
Sans corbeille, sans nappe, pareille au fruit du hasard,
Sans arbre et sans âge, la chair ferme, alimentée
D’une lumière interne, opaque, sous le buvard.

Pomme d’atelier attend le peintre, désirée,
Qu’un parement de nuances empoigne d’un regard,
Qu’une pointe de soie vibre et porte son tracé,
De la palette à la toile, du pommier au nectar.

Au coin d’une table une pomme désertée
Attend qu’une main gourmande la prenne et la prépare
L’habille à son goût, de pâte à frire ou enfournée,
La boive pétillante en cidre campagnard.

 [Texte écrit en 2010]

 

 

 

 

 

 

25 novembre 2013

L’épice des mots

Les mots de safran glissent sous la plume

Et gravent la mémoire sur les écorces,

Les cendres de rouleaux qu’un scribe rallume

M’éclairent  m’inspirent et me traversent.

Les mots sont de sable ou bien d’écume,

Ils gravissent les grimoires et se dispersent,

Sous les murs de ces histoires que l’on exhume.

Ils se goûtent, ils se sentent, se déversent

Dans les écuelles du temps, hors des brumes,

Cunéiformes de Sumer, et mots de Perse,

Hiéroglyphes de Memphis. Des livres qu’on allume

Comme des phares d’Egypte, des phrases éparses

Les mots sont de sable ou bien d’écume,

Ils glissent en nos mémoires, ils sont mots d’épices

 

[texte écrit en avril 2008]

24 novembre 2013

Un samedi dans la Ville-Lumière

Sur le chemin de la capitale, nous allons, mon épouse et moi-même, mener nos pas dans le 8e et aux portes du 17e arondissement, partis le matin en car avec un retour en soirée déjà programmé (pas d'encombrements dans le "périph." à prévoir, le temps reste à la détente et l'esprit bien centré sur l'idée de flânerie et de décourverte... de vraies pérégrinations!). Dans la froidure d'une journée d'automne, la chaleur de Paname ne pouvant rien y faire, nous remontons le boulevard Malesherbes, plongée au coeur du 17e... Jusqu'à la place Saint-Augustin. Le silence. Juste une petite poignée de passants mais où sont les parisiens ?

Nous envisageons de prendre à droite de l'église Saint Augustin vers la rue du général Foy en direction de la rue de Levis, afin de recharger notre réserve de thé, au fameux Palais des Thés (Thé à cuisiner, thé blanc ou noir de Noël, épicé aux arômes surprenants au nez comme en bouche, thé noir fumé du Fujian qui relie notre palais au goût des racines, de la feuille qui libère son histoire, son vécu,  un thé du soir - sans théine - pour nous poser après une journée de travail et  nous offrir de manière parcellaire, un petit voyage vers les saveurs du Sud et de l'Orient). Entre temps et à mesure de notre avancée, les odeurs mélangées, la houle des voix nous porte littéralement vers le marché du samedi matin, rue de Levis, ils sont tous là ! ... Primeurs, rôtisseurs, poissonniers, le ciel s'éclaircit, le froid retombe, nous voudrions rester et nous asseoir à une bonne table: - S'il vous plaît ! Contez-nous la petite histoire qui ouvre grand les oreilles de nos papilles! ... Mais chacun s'affaire à vendre et ses pommes de terre et sa poularde... 

Midi sonne, traversée du Parc Monceau, très bel endroit et direction la place de Rio de Janeiro ou nous choisissons de faire une halte au Valois, une brasserie accueillante et bien parisienne: une petite table pour deux et vue sur une fausse boutique de cireur, décorum soigné de la brasserie traditionnelle et une clientèle qui ne semble pas toujours prendre la mesure de ce qu'on lui sert, avec soin... Un article de Gilles Pudlowski fait référence à ce lieu [http://www.gillespudlowski.com/71494/restaurants/la-nouvelle-donne-du-valois-paris-8e]. Un saumon bio, snacké et ses haricots frais, une assiette de fromages, sublime, véritable partition gustative où les notes persillées, à base de pâte pressée, de pâte molle à croûte lavée, tourbillonnent autour d'une rondelle gourmande et estampillée de beurre Bordier, l'ensemble accompagné d'un Hautes-côtes-de-nuit. Pour finir et atterrir en douceur, deux boules de glace Berthillon, crémeuses aux parfums renversants. 

Nos pas nous guident encore, de retour vers le boulevard Haussmann, aux rayons épicerie des Galeries Lafayette Gourmet, vers d'autres démonstrations, comme la découpe lente de la cuisse bombée d'un jambon affiné, la revue (sans musique) de quelques poulardes de Bresse, ou l'étalage de produits fins, multiples qui rappellent, dans l'atmosphère  étouffante des lieux et du tumulte de la clientèle, quelques extraits d'au Bonheur des Dames de Zola. Mais la plongée au Bon marché ou à la Grande épicerie seront davantage explicites sur ce point, article(s) à suivre... 

Publicité
Publicité
1 2 > >>
GOÛT DES MOTS, ENCRE DES SAVEURS
  • Savoir concilier le goût des mots et l'expression des saveurs : Chaque plat raconte une histoire et porte un message, il exprime des valeurs et résonne avec la mémoire. Laissons nos sens et notre imaginaire nous emporter vers de délicieux horizons !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
GOÛT DES MOTS, ENCRE DES SAVEURS
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 981
Catégories
Publicité